Le Cimetière de L'éléphante

Nous sommes en 1916. Un cirque. Une petite ville du Tennessee. L’éléphante, Mary, a écrasé la tête d’un jeune employé du cirque, elle sera donc lynchée. Une histoire vraie, le seul lynchage connu d'un éléphant dans toute l'histoire des États-Unis. L’auteur nous raconte cette histoire en laissant la parole aux villageois et aux gens du cirque dans une pièce chorale. George Brant est un auteur américain à qui on doit plusieurs pièces (Clouée au sol, La Nuit du Mime et plusieurs qui n’ont pas été traduites) pour lesquelles il a reçu de nombreuses récompenses, dont le Keene Prize for Literature pour sa pièce Le cimetière de l’éléphante.

Pour orchestrer ce chœur qui bat et ces multiples témoignages qui font écho l’un à l’autre, il fallait un metteur en scène chef d’orchestre qui puisse harmoniser ces variations musicales en une symphonie visuelle et sonore. Jean-François Guilbault était l’artiste tout désigné. Diplômé en Interprétation théâtrale de l’École de théâtre du Cégep de Saint[1]Hyacinthe en 2008 et titulaire d’une maîtrise en théâtre de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, il assure la direction artistique de L'Arrière Scène, centre dramatique pour l'enfance et la jeunesse en Montérégie. Cofondateur de Samsara Théâtre, il a signé la mise en scène de multiples spectacles et collaboré à bon nombre de projets de création et de médiation culturelle pour l’enfance et la jeunesse. Avec fougue et énergie, dans une forme séduisante qui n’exclut pas une conscience aiguë des injustices sociales, il démontre toute la force de cette pièce qui se tourne vers le passé pour mieux éclairer le présent